Histoire de mots

Deux sortes de mots (ou d’expressions) reviennent souvent dans cette histoire.
D’une part, ceux qui sont utilisés pour plonger le lecteur dans les « pensées » des lionnes.
D’autre part, ceux – parfois compliqués – qui désignent certains animaux.

1/ Quels mots utiliser pour rendre la façon dont « pense » un animal ?

Jean-François Chabas s’est, bien sûr, posé la question et y a répondu à sa manière, en créant un « parler lion » :
- des tiges luisantes (p. 11)
- des tonnerres courts (p. 11)
- les hommes qui ont « des peaux par-dessus leur peau » (p. 17).

On peut évidemment demander aux enfants de rechercher ces « mots de lion » dans le texte, mais aussi d’en imaginer d’autres. Comment un lion appellerait-il une voiture, un avion, un appareil photo ?…

rhinoceros

2/ Pachyderme, hippopotame ou rhinocéros…

Des « h » et des « y » à la pelle, aucun doute, voilà des mots venus tout droit du grec. Une bonne occasion de les décortiquer et de comprendre ce qu’ils signifient vraiment ! D’autant que les enfants adorent connaître l’étymologie (encore du grec !) des mots.

Pachyderme (p. 36). « Pachy » signifie épais et « derme » (derma, en grec) la peau. Le pachyderme a donc la peau épaisse. Le terme « derme » se retrouve dans dermatologue, épiderme, etc.

Nécrophage (p. 39). « Nécros », (nekros, en grec) c’est la mort, « phage » (phagein, en grec), c’est manger. Les insectes nécrophages se nourrissent d’animaux morts. « Phage » se retrouve dans anthropophage.

Hippopotame (p. 24). « Hippos », le cheval, « potamos », le fleuve… et le gros hippopotame devient un gracieux « cheval du fleuve » ! « Hippos » se retrouve dans hippodrome, hippique, Philippe, etc. et « potamos » dans le nom de l’ancien pays de Mésopotamie, situé entre les fleuves que sont le Tigre et l’Euphrate.

Rhinocéros (p. 24). « Rhinos », voilà un mot grec qui revient chaque hiver lorsqu’on est atteint de rhinopharyngite et qu’il faut aller voir un oto-rhino-laryngologiste (ce mot est un festival de grec à lui seul !). « Rhinos », c’est donc le nez. Quant à « céros », (keras, en grec) c’est la corne.

Hyène (p. 25). Une drôle d’histoire ! Le mot vient du grec « yenos » qui signifie… le sanglier. Quel rapport ? Il semble que l’allure lourdaude de l’hyène (eh oui, l’hyène, et non la hyène, car le « h » n’est pas « aspiré ») et la bosse qu’elle a sur le dos la fassent vaguement ressembler à un sanglier…